On a déjà abordé ici le thème du Prana, l’énergie, la force vitale que nous prenons de l’univers et que nous dirigeons, plus ou moins consciemment, à travers notre corps. L’un des moyens pour le contrôler, c’est justement le Pranayama, la pratique des exercices respiratoires.
Pour canaliser ces énergies, il existe toutefois d’autres éléments fondamentaux, tels que les Bandhas.
Le terme en sanscrit signifie « lien » et se réfère à la connexion, mais en fait il s’agit plutôt d’une sorte de serrure que l’on trouve le long des nadis, les canaux d’énergie du corps.
On dirait là une contradiction mais on verra que finalement ce n’est pas le cas: des fois un barrage peut servir de pont.
Quand les Bandhas sont actifs l’énergie n’est pas perdue car elle est obligée de suivre des chemins spécifiques. Ils peuvent donc être utilisés pour bloquer le Prana dans certaines zones et le diriger vers le haut tout le long de la colonne vertébrale (Sushumna Nadi).
Trois Bandhas sont utilisés lors de la pratique du Pranayama.
On va voir ici le premier, Mula Bandha.
Mula signifie « racine, source, origine » et Mula Bandha, c’est le verrou qui se trouve à la racine de la colonne vertebrale.
Il est activé de différentes manières chez les hommes et les femmes: les hommes l’activent en contractant les muscles du périnée, les femmes ceux qui servent à retenir la miction.
Il permet aux énergies de ne pas se disperser vers le bas et a donc pour effet d’abord celui de concentrer l’énergie dans le ventre.
Il a également un pouvoir calmant puisqu’il améliore l’énergie de concentration, il stabilise. C’est pour cela qu’il peut être considéré aussi un pont, un lien qui permet la communication entre les différentes parties de notre corps.